lundi 16 septembre 2013

Beurk des vers de terre… Oui mais ils compostent ! - Partie 1

« Aimez vos vers de terre » c’était la phrase d’introduction à la formation au vermicompostage à laquelle j’ai participé il y a deux jours. Elle était donnée par Benoît Salsac de l’asbl WORMS. Mais je ne me suis pas lancée dans mon vermicomposteur du jour au lendemain : ça a été tout un processus de petites prises de conscience et d’adaptation.


Lorsque je faisais connaissance avec l’Heureux Nouveau, il y a un an, Jan me parlait déjà de ce compost qui marche avec des vers de terre.  « Beurk, je lui ai dit, si j’en trouve un, tu me mettras les vers dedans ? » Le marché était conclu. Mais je n’ai pas trop avancé de mon côté.

Etant de nouveau chez eux quelques semaines plus tard, à papoter, je vois une de leurs membres rapporter ses épluchures : « C’est pour le compost, leur dit-elle ». « Vous faites du compost ? » me suis-je étonnée. En effet, j’ai toujours adoré le principe du compost (recycler et faire de l’engrais naturel) au lieu de jeter à la poubelle, mais j’avais toujours confiné ça à la campagne, ou au moins aux maisons avec jardin. Mais pas en centre-ville. « Oui, oui, me répond Jan, on récupère tout ça et on va le déposer dans un endroit spécial. En fait, c’est WORMS qui gère le compost ».
 
Premier changement dans la vie de ma cuisine: au lieu de jeter tous mes déchets ensemble (bien sûr je triais déjà le papier du plastique du verre…) j’ai commencé à laisser mes épluchures et autres déchets organiques de côté. Ok, j’ai un avantage, j’ai un balcon. Donc mon seau, avec couvercle, est isolé et même s’il y avait des odeurs, elles ne me gêneraient pas (mais avec le couvercle je ne sens rien dans tous les cas). 

Dès que je vais chez l’Heureux Nouveau, je leur apporte le contenu de mon seau. Ok aussi, c’est une question d’organisation. Mais maintenant que j’ai intégré cette routine, je ne me pose même plus de question. Et je n’ai plus qu’une petite poubelle à jeter par semaine, dans le sac « général », blanc. Ça m’a fait prendre conscience que j’utilise vraiment beaucoup de fruits et légumes (j’ai entre un et deux seaux par semaine de ces déchets) et surtout peu d’emballages (sans parler du nombre limité de restes jetés). Ça, c’était pour ma petite fierté.

En quête de nouvelles expériences et pour aller plus loin, j’ai discuté avec Emilie du vermicompostage. « Raphaël vient d’en commencer un » me dit-elle.  J’appelle donc Raphaël le jour suivant car je suis à côté de chez lui et demande à jeter un coup d’œil à sa création. «  C’est super simple » m’annonce-t-il. « Regarde, j’ai récupéré des bacs de sauce au snack du coin, je les ai bien nettoyés et j’ai fait des trous. Une voisine m’a donné des vers et de la terre (de la litière dans le langage d’expert) et voilà ! C’est maintenant dans mon appart’, caché par une jolie structure en bois ». Bon, Raphaël n’avait commencé que depuis une semaine donc difficile de voir les résultats. Mais la simplicité du système m’avait convaincue.

Je dois rajouter que j’avais un jour cherché rapidement sur le net, et que les vermicomposteurs coûtant autour de 100 euros, ça m’avait refroidi. Et le bricolage (plus toutes les idées de recyclage, récupération etc.) ça me fascine toujours !


Raphaël a refusé de me donner des vers : « créée ton réseau, cherche un maître-composteur près de chez toi ». En gros, il m’a appris à pêcher… Et il avait raison. Aussi, il était quand même partant pour me dégotter des bacs de sauce, mais je me suis débrouillée comme une grande :).

Donc, quelques jours plus tard, je reçois la newsletter de l’IEB. Quelle coïncidence : une formation avait lieu le lendemain à Ixelles, quelques jours plus tard à Etterbeek. Je me suis inscrite pour la deuxième.

Le lundi suivant, je me suis préparée : je suis allée au compost avec Jan de l’Heureux Nouveau, j’ai enfin découvert ce recoin caché au métro Horta. Ca me faisait penser à mes vacances à la ferme chez Cécile. Et surtout, Jan m’a dégotté des vers (je n’y ai pas touché, comme convenu….).


J’avais l’élément le plus important, mes vers ! Je pouvais donc participer à ma formation et me lancer dans l’aventure…


(À suivre)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire